lesbos_et_athenes_entre__et.pdf

Upload: athanasios-n-papadopoulos

Post on 05-Jul-2018

213 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

  • 8/16/2019 Lesbos_et_Athenes_entre__et.pdf

    1/17

     

    Lesbos et Athènes entre !"#$% et &'()** 

    Stefano CACIAGLI Università di Bologna

    Il est désormais admis que le contexte performatif d’un poème de la Grècedite archaïque est décisif pour sa compréhension. Qui dit contexte dit pratiqueset formations sociales : celles de la Grèce du VIIe-VIe siècle appartiennent à dessociétés qui sont très mal connues faute de témoignages. Cette situation a pousséles interprètes à faire un usage massif de la comparaison et à prendre Sparte etAthènes comme références, dans la mesure où, pour ces deux cités, les sourcesabondent. Il est pourtant risqué de rapprocher deux sociétés en isolant unepratique ou une formation sociale sans tenir compte de l’ensemble. À ce titre, lecas de Lesbos est exemplaire : c’est le seul pour lequel on possède les corpus dedeux poètes parfaitement contemporains, même si la différence de genre sexuelinduit des données plus contrastées qu’ailleurs. Traditionnellement, les groupes

    entourant Alcée et Sappho ont été respectivement nommés !"#$%&'#  et ('#)*+,encore que ces termes ne figurent ni dans leurs fragments ni dans lestémoignages. Or, il faut souligner que ces dénominations impliquent deuxformations tout à fait différentes du point de vue de la structure et des finalitéssociales.

    Le lien entre l’hétérie et Alcée est désormais établi1. Cette connexiontrouve une justification dans le fragment 129 Voigt, où le poète rappellele serment fait contre le tyran Mélanchros ou Myrsile de ne trahir aucundes !"#,%*$  (v. 14-16). Le groupe dont faisait partie Alcée se composait doncvraisemblablement de ses compagnons (Alc. fr. 129.14-20 Voigt)2 :

    Ö ‡! "#$í %"&'()'*( $+'#($*! ,®®[           !  -®].®®/.0  15 ã_õ '123'4 '12í 5(4 $6( 7$489:( %;;í ¢ ( 7"?@''*(#? A*8B*B

  • 8/16/2019 Lesbos_et_Athenes_entre__et.pdf

    2/17

     L ESBOS ET ATHÈNES ENTRE -./01 ET .0203 

    « … puisque naguère nous jurâmesen concluant un pacte (… de ne trahir ?)jamais aucun de nos compagnons

    mais ou, morts, de gésir, recouverts par la terre,victimes des hommes qui alors étaient au pouvoir (?),ou bien de les tueret de sauver le peuple de ses affres. » (Trad. G. Liberman)3 

    Toutefois, le fragment 129 Voigt représente plutôt la constitution d’une)456µ*)'#  que le serment habituel d’une hétérie : comme le fait remarquerF. Sartori, la « conjuration » intervenait dans les moments de grandes difficultés,en particulier quand une hétérie était obligée de s’allier à une autre dans un butcommun4. Or, dans le poème en question, Alcée accuse Pittacos d’être passé àl’ennemi : il est cependant vraisemblable que cette trahison ne concerne pas le

    seul Pittacos, mais aussi son groupe de compagnons. En effet, étant donné lefragment 70 Voigt et le commentaire au fragment 305 Voigt5, Pittacos étaitprobablement le chef d’une hétérie qui, dans son ensemble, a rompu l’alliance(Alc. fr. 70.3-7 Voigt) :

    %NMF9*? "*2@K:( B)'"#B8:®[klO39'#!, P?;&(:( "*2Q %;*'[3$:( ku

     _ *Ã:KE'*(#! 4–$#?B?( 7"4[kl  5 AR(#! 2Ó "4&

  • 8/16/2019 Lesbos_et_Athenes_entre__et.pdf

    3/17

  • 8/16/2019 Lesbos_et_Athenes_entre__et.pdf

    4/17

     L ESBOS ET ATHÈNES ENTRE -./01 ET .0203 

    l’époque archaïque, le tissu social d’Athènes est plutôt centré sur les grandesfamilles aristocratiques. Dès lors, pour Lesbos, il n’est guère légitime d’associer

    Alcée au modèle athénien et Sappho au modèle spartiate, comme cela a souventété fait : comment croire que les hommes et les femmes d’une même sociétéaient pu être organisés d’une façon si différente ?

    On voit que, pour Lesbos, la question du point de comparaison estcentrale. Le terme !"#$%&'#, référé à une formation sociale, figure pour lapremière fois – du moins dans les témoignages qui nous sont parvenus – chezHérodote, où il désigne le groupe grâce auquel Cylon, autour de 640 av. J.-C.,chercha à s’emparer du pouvoir à Athènes14 (5.71.1) :

    ^(  _M;:(  $[(  S

  • 8/16/2019 Lesbos_et_Athenes_entre__et.pdf

    5/17

     Stefano CACIAGLI 

    Dans la mesure où le symposion  est fortement lié aux hétéries, « compagnon » a

    probablement ici un sens politique et pourrait faire allusion à la présence deshétéries16. Aristote offre un autre témoignage : l’Alcméonide Clisthène, dans sonconflit avec Isagoras (cf. Hdt. 5.66.117), chercha à s’allier au BCµ*+, car il était enposition d’infériorité pour ce qui est des hétéries (Arist. Ath. 20.1) :

    A4$4;)

  • 8/16/2019 Lesbos_et_Athenes_entre__et.pdf

    6/17

     L ESBOS ET ATHÈNES ENTRE -./01 ET .0203 

    Aristote, quant à lui, traitant du complot d’Harmodios et Aristogiton, parle àplusieurs reprises des 7'8*$ des tyrans, terme qui est souvent synonyme d’!"#,%*+ 

    en contexte politique (Ath. 18.4-5) :

    A4$1=+91B*( 2í 7( $4d! %(3=A4?! "#;;[(, #m A4Ú $f PMB*? $[( 7"?P4([( A4Ú P8;#? $#d! $)93((#?! ^B4( [Ö]. A4$1=+9*? 2Ó $[( $#r $)93((#) P8;:(, ›! 'Ó( #e 21'#$?A#8 P4B?( 7"8$12*!, µ(4 %B*OEB4?*( w'4 A4Ú =@(#?($# %B

  • 8/16/2019 Lesbos_et_Athenes_entre__et.pdf

    7/17

     Stefano CACIAGLI 

    malédiction […] peut-être contre Myrsile et Pittacos entre autres22 » (Alc.fr. 112.21-24 Voigt) :

    xxlkk $+]BB#)$#( 7"*M[K#]'4? xxlkk]1xBNí %*;8: P[3]#! xxlkk]]=* _;*4(4AG824(  $(Ù() UM9B?;(#()xxlkkl] ¢ (Sy)9K*4(4AG824(Z  $(Ù() \8$$4A(#()

    « … je ne demande que ceci… (voir) la lumière du soleil… Cléanactide(s) Myrsile… ou Archéanactide(s) Pittacos » (Trad. G. Liberman)

    Aux vers 23-24, le locuteur semble souhaiter aux membres des Cléanactides, des

    Archéanactides et probablement d’une autre famille de ne plus voir la lumière dusoleil : dans la marge, le scholiaste a expliqué 28#="'B#5  avec ZF%)$8*+  etL%W#="'B#5  ou le patronyme qui devait précéder avec ['""#=*+. La naturefragmentaire du texte empêche de comprendre si les deux patronymes sont desgénitifs pluriels ou des accusatifs singuliers, mais il est presque certain qu’ils fontréférence non aux pères des ennemis du poète, mais à leurs familles. Uncommentaire permet en effet de postuler que le père de Myrsile se nommaitCléanor, ce qui rend vraisemblable que 28#="'B#5  fasse allusion à la familledu tyran (Alc. SLG  263.8-14) :

    "]@$1( #Ã $;>$#( 

    ] $Ù bJR! 7B$?(Z %;-;Ï *]“  z "@G1( #Ã $;1$Ù(  10 

    ] )eÙ! $#r _;*3(#9#! X$? ] bJR! $Ù( UM9B?;#( {@=*|-

    N4?  ] 7(*KNEB*$4? } 5(?#? ]®*!Z P*M~[#?]B?(Z #—$:! 

    « … “il n’est pas supportable que … ait réussi”… l’ordre des mots est : mais

    … il n’est pas supportable que … ait réussi… fils de Cléanor, parce que

    … ensuite qu’(il est question) de Myrsile… sera porté, ce que certains

    … “exilés” : ainsi » (Trad. G. Liberman)23

     

    22  L IBERMAN  G. (1999) : p. 57. Le papyrus P.Berol.  9569 transmettant le fragment 112 Voigtd’Alcée contient aussi le fragment 114 Voigt, dont la scholie fait allusion au premier exil du poète,dû à la trahison de Pittacos et à son alliance avec Myrsile : étant donné que l’organisation del’édition alexandrine du poète était probablement aussi fondée sur des principes chronologiques[cf. L IBERMAN  G. (1993)], il est vraisemblable que le fragment 112 Voigt se réfère à la mêmeépoque que le fragment 114 Voigt, ce que pourrait suggérer la mention contemporaine de Pittacoset Myrsile dans les scholies du fragment 112 Voigt. Mais il n’est pas certain que le P.Berol. 9569dérive de l’édition alexandrine : le texte d’Alcée est en effet copié sur le verso , tandis qu’au recto  figurent vraisemblablement des comptes ; cf. SCHUBART  W. – WILAMOWITZ U. (1907) : V/2,

    p. 3-6.23  Les suppléments sont issus de l’editio princeps  du P.Oxy. 2734 par L OBEL  E. (1968) et du SLGde PAGE D. L. (1974). Cf. aussi PORRO A. (1994) : p. 126 et p. 129.

  • 8/16/2019 Lesbos_et_Athenes_entre__et.pdf

    8/17

     L ESBOS ET ATHÈNES ENTRE -./01 ET .0203 

    La mention d’une famille aristocratique sous-entend vraisemblablement laréférence à son chef, et les allusions dans les sources à un personnage politique

    concernent donc probablement l’implication de sa famille dans sa conduite.Faut-il croire que, comme à Athènes, les hétéries étaient concrètement le soutiend’un personnage important sur le plan militaire et politique ? La présenced’hétéries à Lesbos semble attestée dès le VIIe siècle, quand le groupe deMégaclès renversa le pouvoir royal des Penthilides24 (Arist. Pol. 5.1311b) :

    "#;;#Ú 2Ó [Ö] #e 'Ó( 2?@P

  • 8/16/2019 Lesbos_et_Athenes_entre__et.pdf

    9/17

  • 8/16/2019 Lesbos_et_Athenes_entre__et.pdf

    10/17

     L ESBOS ET ATHÈNES ENTRE -./01 ET .0203 

    col. II 9#! ^( $W[®®®®®®®®(4A$82:[( ®®®®®®® 10 _;*4(4A[®®®®®®®®

    « … était …… -nactides …Cléanac[tides … »32 

    La possibilité qu’une aristocrate porte un nom dérivé de celui de sa famillesemble attesté par un autre commentaire, où Pléistodicé était appeléeArchéanassa (cf. Sapph. fr. 103C.a.4 Voigt), peut-être d’après le nom de son*P='# (Sapph. fr. 213 Voigt)33 :

    ®®®[®®]®B *   * ' 4   A í S9 ‹ * 3 ( 4 [B -B4  Œ + 9 = : ã ® õ B M ( 2 ) = # ( ! ) Z %.$Ú $#r Bx[M(]n)JZ c j;*?B$#28A1  4 $]Rx  x] [#]D~#d BM(n)J Š*-

    GÏ G[R!] #==M;1! ¿([#]'4BNE-B*$[4?Z A]#?(Ù( =Ï9 $Ù ƒ.#-'[4 2]@2ˆ$4? ¢ A4$Ï $R† [#]lVŽ8V- 8 …[!, 2?Ù] j;[*]]|$#8A1 ['Ó]( 

    ¿(#']…BN1|*G[4?] A)-98:!  ]1x[ ]®4GYG#)$ 

    « … “mon Archéanas-sa, syndygos  de Gorgo” : à la place desynzux  (compagne) : Pléistodicé sera appeléecompagne de Gorgoavec Gongyla :ce nom est donné comme surnomou selon la famille :Pléistodicé, en effet,… sera appelée selon son nom propre… »

    L’appartenance à une famille aristocratique explique sans doute la rivalitéopposant Sappho à Gorgo et Andromède. À ce propos, le témoignage deMaxime de Tyr (17.9d) est intéressant. En mettant en parallèle la rancœur deSocrate pour les sophistes et celle de Sappho pour ses deux adversaires, il cite le

    fragment 155 Voigt, où la fille de Polyanactidès est saluée ironiquement, ainsique le fragment 57 Voigt, qui blâme le manque d’élégance d’Andromède(cf. Ath. 1.21bc). Le fragment 155 Voigt, en particulier, semble fournir un indicedu fait qu’une des rivales de Sappho appartenait à la famille des Polyanactides34 (Max. Tyr. 18.9d) :

    32  Pour Sapph. SLG 261a, nous suivons la reconstitution du texte de BASTIANINI  G. (2007) :p. 232-241.

    33  Nous suivons ici la reconstitution du texte proposée par FERRARI F. (2007a) : p. 22-29.34

      Les Polyanactides sont cités dans un fragment d’attribution incertaine (Sapph. fr. 99 Lobel-Page= Alc. fr. 303a Voigt). Dans Poeti e società , j’ai soutenu, pour des raisons liées à la structure dudiscours de Maxime de Tyr, que la fille de Polyanax était Gorgo : CACIAGLI S. (2011) : p. 228.

  • 8/16/2019 Lesbos_et_Athenes_entre__et.pdf

    11/17

     Stefano CACIAGLI 

    X  $8  "*9  :A93$*?  #e  %($8$*K(#?, j9+2?A#!  A4Ú Œ#9=84!  A4Ú u94BM'4K#!  A4Új9:$4=+94!, $#r$# $f 4"P#d Œ#9=6 A4Ú S(29#'@24Z (r( 'Ó( 7"?$?'‘ $4M$4?!, (r( 2Ó7;@=K*?, A4Ú *l9:(*M*$4? 4Ã$Ï 7A*d(4 $Ï :A93$#)!Z [Ö]

    "+;;4 '#? $Ï( j:;)4(3A$?24 "4d24 K4891( 4"P6 ;@=*?Z [Ö] A:'‚2*d BKR'3 "#) A4Ú A4$3A;?B?( B#P?B$#r, A4Ú 4—$1 

    $8! 2í(*) [Ö] %=9#T:$?( 7"*''@(4 B"+;4(.

    « Ce que sont pour Socrate ses adversaires, Prodicos, Gorgias, Thrasymachos etProtagoras, le sont pour Sappho Gorgo et Andromède : tantôt elle les blâme, tantôtleur fait des reproches et ironise sur les mêmes aspects que Socrate […] :

    “Un grand salut de ma part pour la fille de Polyanax”,dit Sappho (fr. 155 Voigt) ; […] il se moque de la posture et de la manière d’être àtable d’un sophiste, et elle (fr. 57.2 Voigt) :

    “qui […] vêtue d’un vêtement campagnard”. »

    Pour la structure sociale du public de Sappho, le poème le plus intéressant estpeut-être celui où Mika semble l’avoir trahie en choisissant la 7$89":+  desfemmes des Penthilides (fr. 71.1-4 Voigt) :

    xlkkllkkllkk ]'?! B* U8A4 xlkkll ]*;4[ . .%;];3 Bí 5=:ÃA 73B: xlkkll ]. P?;+$[4$í] I;*# j*(

  • 8/16/2019 Lesbos_et_Athenes_entre__et.pdf

    12/17

  • 8/16/2019 Lesbos_et_Athenes_entre__et.pdf

    13/17

     Stefano CACIAGLI 

    Assimiler le groupe sapphique à une hétérie implique de rejeter le rapprochementtraditionnel avec les communautés à caractère initiatique propres à la cité de

    Sparte. On peut certes contester l’opposition présentée au début de cette analyseentre une société organisée autour des hétéries et une société structurée en?@A8#$ : un célèbre passage de la Lysistrata   d’Aristophane39  laisse en effetsupposer qu’Athènes connaissait un cursus   initiatique comparable à celui deSparte, et donc des groupes initiatiques, susceptibles même d’avoir coexisté avecles groupes hétériques. L’existence pour tous les Athéniens d’un tel cursus  initiatique dans la période préhistorique n’est cependant pas certaine, même siA. Brelich croit avoir retrouvé à Athènes les traces d’un cursus   initiatique tantpour les filles que pour les garçons (dans l’éphébie) 40. La thèse de A. Brelich estla suivante : si l’on accepte l’hypothèse – contestable – qu’une structuration« tribale » a jamais existé en Grèce et si l’on admet que cette structuration survit àl’époque archaïque, il faut considérer que la période mycénienne n’a pas remisen cause les structures ancestrales, puisque l’on trouve encore trace d’uneinitiation tribale dans le passage de la Lysistrata . Cette thèse pose problème : ellesous-évalue l’influence des Mycéniens sur la société athénienne, alors mêmequ’ils se caractérisaient par une puissante organisation sociale. Quant à Sparte,A. Brelich croit pouvoir y expliquer facilement la survivance de l’initiation tribaleen pensant que « les groupes tribaux, en conquérant de nouveaux territoires, yapportaient leurs coutumes primitives » (p. 292). Pourtant, comme on l’arécemment suggéré41, le système éducatif spartiate est plus vraisemblablement lerésultat d’un long processus amenant au =9)µ*+  pour lequel cette cité était

    célèbre dans l’Antiquité : cet ordre – atteint autour du VIe siècle42 – a sans douteconduit à la formation d’une

  • 8/16/2019 Lesbos_et_Athenes_entre__et.pdf

    14/17

     L ESBOS ET ATHÈNES ENTRE -./01 ET .0203 

    la cité43. Si le célèbre =9)µ*+ spartiate est le résultat d’une innovation, comme onl’a récemment soutenu, on ne peut se contenter de représenter Sparte comme

    une cité proche d’un système « tribal », ni Athènes comme une cité quiconserverait quelques vagues survivances de ce système : la , l’étude de K ENNELL  N. M. (1995) sur l’histoire des institutions éducativesspartiates est fondamentale : en analysant les sources tant littéraires qu’épigraphiques, l’auteursouligne le rôle décisif de l’époque hellénistique et romaine dans la représentation désormais« classique » de la 

  • 8/16/2019 Lesbos_et_Athenes_entre__et.pdf

    15/17

     

    Références

    BASTIANINI G. – CASANOVA A. (éd.) (2007) : I papiri di Saffo e di Alceo. Attdel convegno internazionale di studi, Firenze, 8-9 giugno 2006 , Firenze,Istituto Papirologico G. Vitelli.

    BASTIANINI  G. (2007) : « Esegesi a Saffo », dans Bastianini G. – Casanova A.(2007), p. 227-241.

    BOURRIOT F. (1976) : Recherches sur la nature du génos, Paris, Champion.

    BRELICH A. (1969) : Paides e parthenoi, Rome, Ateneo.

    CACIAGLI S. (2011) : Poeti e società. Comunicazione poetica e formazioni socialnella Lesbo del VII/VI secolo a.C., Amsterdam, Hakkert.

    CALAME  C. (1977) : Les chœurs de jeunes filles en Grèce archaïque , Rome,Ateneo e Bizzarri.

    CALHOUN  G. M. (1913) :  Athenian Clubs in Politics and Litigation , Austin,University of Texas.

    CARTLEDGE  P. (20022) : Sparta and Lakonia : a Regional History 1300 to362 BC , London, Routledge (19791).

    CHANTRAINE P. (1968-1980) : Dictionnaire étymologique de la langue grecque ,Paris, Klincksieck.

    COLESANTI  G. (2011) : Questioni teognidee , Rome, Edizioni di storia eletteratura.

    FERRARI F. (2007a) : « Hai fatto la tua scelta », dans Bastianini G. – Casanova A.

    (2007), p. 22-29.

    FERRARI F. (2007b) : Una mitra per Kleis , Pise, Giardini.

    FINLEY M. (1968) : « Sparta », dans Vernant J.-P. (éd.), Problèmes de la guerreen Grèce ancienne , Paris – La Haye, Mouton, p. 143-160.

    FUSTEL DE COULANGES N.-D. (1864) : La cité antique , Paris, Hachette.

    GENTILI  B. (2006) : Poesia e pubblico nella Grecia antica : da Omero alsecolo , Milan, Feltrinelli [Rome – Bari, Laterza, 19841].

    GHINATTI F. (1970) : I gruppi politici ateniesi fino alle guerre persiane , Rome,

    L’Erma di Bretschneider.

  • 8/16/2019 Lesbos_et_Athenes_entre__et.pdf

    16/17

     ÉFÉRENCES 

    GROTE G. (1862) : A History of Greece , Londres, Murray.

    HODKINSON S. (1997) : « The Development of Spartan Society and Institutions

    in the Archaic Period », dans Mitchell L. G. – Rhodes P. J. (éd.), TheDevelopment of the Polis in Archaic Greece , New York – Londres,Routledge, p. 44-54.

    K ENNEL  N. M. (1995) : The Gymnasium of Virtue , Chapel Hill – Londres.

    ARDINOIS  A. (1994) : « Subject and Circumstances in Sappho’s Poetry », TAPhA , 124, p. 57-84.

    IBERMAN  G. (1993) : « Autour de l’édition alexandrine d’Alcée », MEFRA ,105, p. 1003-1013.

    IBERMAN G. (1999) : Alcée. Fragments , Collection des Universités de France,

    Paris, Les Belles Lettres.

    AZZARINO S. (1943) : « Per la storia di Lesbo nel VI secolo a.C. », Athenaeum ,22.2, p. 38-78.

    AZZARINO S. (1966) : Il pensiero storico classico , Bari, Laterza.

    OSSÉ C. (1973) : « Sparte archaïque », PP , 28, p. 7-20.

    AFISSI  M. (1991) : La nascita del kosmos : studi sulla storia e la società diSparta , Naples, Edizioni scientifiche italiane.

    AFISSI  M. (2009) : « Sparta », dans Raaflaub K. A. – van Wees H. (éd.), A

    Companion to Archaic Greece , Malden Mass., Wiley-Blackwell,p. 117-137.

    OUSSIA M. (2001) : Solone. Frammenti dell’opera poetica , Milan, Rizzoli.

    OUSSIA-FANTUZZI  M. (2010) : Solon the Athenian. The Poetic Fragments ,Leyde – Boston, Brill.

    PAGE D. L. (1955) : Sappho and Alcaeus , Oxford, Clarendon Press.

    PARKER   H. N. (1996) : « Sappho Schoolmistress », dans Greene E. (éd.), Re- Reading Sappho , Berkeley – Los Angeles – Londres, University ofCalifornia Press, p. 146-183 [art. orig. : TAPhA , 123, 1993, p. 309-351].

    R ÖSLER   W. (1980) : Dichter und Gruppe : eine Untersuchung zu denBedingungen und zur historischen Funktion früher griechischer Lyrik am

    Beispiel Alkaios , Munich, Fink.

    R OUSSEL  D. (1976) : Tribu et cité , Paris, Les Belles Lettres.

    SARTORI F. (1957) : Le eterie nella vita politica ateniese del VI e V secolo a.C., Rome, L’Erma di Bretschneider.

    SCHMID W. (1908) : Geschichte der griechischen Litteratur , I, Munich, Beck.

    SCHUBART  W. –   WILAMOWITZ-MOELLENDORFF  U. von (1907) : BerlinerKassikertexte , V.2, Berlin.

  • 8/16/2019 Lesbos_et_Athenes_entre__et.pdf

    17/17

     R ÉFÉRENCES 

    SMITH  R. C. (1985) : « The Clans of Athens and the Historiography of theArchaic Period », EMC , 29, p. 51-61.

    STARK   B. (1971) : « Leierspielende Frau (Sappho ?), Statue aus Cypern »,Archäologische Zeitung , 28, p. 67-76.

    STEHLE E. (1997) : Performance and Gender in Ancient Greece. NondramaticPoetry in its Setting , Princeton, Princeton University Press.

    TEDESCHI  G. (1982) : « Solone e lo spazio della comunicazione elegiaca »,QUCC , 39, p. 33-46.

    VETTA M. (1982) : « Il P.Oxy. 2506 e la poesia pederotica di Alceo », QUCC ,39, p. 7-20.

    VETTA M. (1983) : Poesia e simposio nella Grecia antica , Rome – Bari, Laterza.

    VIDAL -NAQUET  P. (20053) : Le chasseur noir : formes de pensée et formes desociété dans le monde grec , Paris, La Découverte (19811).

    WELCKER  F. G. (1816) : Sappho von einem herrschenden Vorurtheil befreyt ,Göttingen, Vandenhoek & Ruprecht.

    WILAMOWITZ-MOELLENDORFF U. von (1881) : Antigonos von Karystos , Berlin,Weidmann.

    WILAMOWITZ-MOELLENDORFF U. von (1897) : « Der Chor der Hagesichora »,Hermes , 32, p. 251-263.

    WILAMOWITZ-MOELLENDORFF U. von (1913) : Sappho und Simonides , Berlin,Weidmann.